Atelier « Balade découverte du Veillon à Bourgenay »
Atelier Sentinelles du 05 février 2018
Coup de projecteur sur l’Anse de la République
Par une belle après-midi ensoleillée, Jack Guichard et Céline Reuter ont fait découvrir à 60 sentinelles de l’estuaire l’histoire de l’anse de la République à Talmont, depuis l’époque lointaine où elle était peuplée de dinosaures, jusqu’au dernier millénaire où des hommes et des femmes y vivaient de la mer et de petit lopins d’une terre sableuse.
L’anse de la République, pourquoi ce nom ? L’origine du nom de ce lieu, autrefois baptisé le grand Quézeau, vient de l’époque de la révolution où un garde de la République y a installé sa cabane pour surveiller la côte contre les risques d’incursion anglaise, mais aussi y effectuer la douane et contrôler le fonctionnement des pêcheries.
Quand les dinosaures hantaient le Veillon. Il y a 200 millions d’années, on trouvait à cet endroit une vaste lagune en bord de mer. Des troupeaux d’Eubrontes, grands dinosaures bipèdes hauts de 3 m s’y promenaient tranquillement. En marchant, leurs deux pattes postérieures de 30 à 40cm de long s’enfonçaient dans la vase. Les empreintes de leurs trois doigts terminés par les griffes sont encore visibles sur des plateaux rocheux de la baie. D’autres dinosaures de la taille gros poulet, les Grallators, ont aussi laissé de petites empreintes de 4 à 5 cm moins bien visibles.
En déroulant son fil du temps et en mimant la course des dinosaures, Jack a démontré comment on pouvait connaître leur taille et leur mode de vie à partir de ces traces et a fait revivre ses spectateurs une époque où l’Amérique était encore rattachée à l’Europe…
Ce gisement d’empreinte est protégé et il est interdit d’y prélever des échantillons.
La vie traditionnelle dans l’anse de la République
Toute cette partie de la côte est découpée en petites parcelles de 10 à 30 m de côté : les conches. Elles sont entourées de levée de sable qui les protégeait du vent. La récolte du goémon, le sart, permettait d’amender les terres et d’y cultiver de la vigne, de l’ail, des oignons, des pommes de terre, des choux et des fraises. Ces conches ont été abandonnées avant la guerre. Aujourd’hui les chênes verts les ont envahi et l’érosion de la côte en a empoté quelques unes.
Les hommes et les femmes qui y vivaient complétaient leur nourriture par la pêche à pied lors des marées et certains par l’exploitation des pêcheries, les écluses à poissons encore bien visibles aujourd’hui sur ce littoral. Créées par les moines au XIIe siècle, ces pièges à poissons ont été abandonnés avant les années 70 et les murs de pierre se dégradent de plus en plus.
Pour en savoir plus : « le littoral talmondais » par Jack Guichard, disponible à la Médiathèque Aliénor de Talmont.
Prochaine sortie des sentinelles : lundi 16 février 14h la macrophoto (insectes et fleurs) théorie et pratique sur ministudio (par Johny Lenormand) : Rdv au local d’Estuaire